L'Art-Thérapie




Si l’art est un mode d’expression privilégié de l’être humain, l’art-thérapie cherche à stimuler les capacités créatives propres à chaque personne.
L'art permet de trancender l'émotion et la souffrance, la thérapie transforme la souffrance en lien en s'intéressant au processus de transformation possible grâce à la création.
L’art-thérapie soutient l’intention artistique en développant en chacun concentration, détermination, patience et confiance en soi pour trouver une meilleure estime de soi.
L’art-thérapie c’est un moyen d’exprimer des émotions sans forcément y mettre des mots. On est dans l’expression, le ressenti et le sensible.
L’art-thérapie propose une auto évaluation afin de mesurer le chemin parcouru au fil des séances de cet accompagnement personnalisé.
Il n’y a pas besoin d’être un artiste pour venir,
la créativité existe en chacun de nous.


En savoir plus

  1. L’atelier d’Art-thérapie s’inscrit dans un projet précis
  • L’atelier d’art thérapie est un espace libre et protégé
L’atelier d’art thérapie se structure par un certain nombre de repères et se définit par ses cadres, ses règles, son espace et sa temporalité.
  1. Les techniques artistiques pratiquées avec l’art-thérapie
L’art plastique, la musique, la danse, le théâtre, les marionnettes, le mime, le clown, la calligraphie, l’écriture.
Dans le cadre de l’art plastique les techniques sont nombreuses, la peinture, le dessin, le collage, la photographie, le travail de création avec l’ordinateur, la calligraphie, le modelage, la sculpture, etc.
Il existe de nombreuses écoles d’art thérapie, leur point commun essentiel et indispensable c’est l’art et notre qualité d’artiste.
  1. Quel est le rôle de l’art-thérapeute ?
  • L’art-thérapeute n’interprète pas l’œuvre et ne la juge pas.
  • L’objectif principal de l’art thérapeute est de restaurer, de raviver ou de rééduquer la qualité et la saveur existentielle des personnes par la recherche du plaisir esthétique.
  • Il utilise l’activité artistique pour activer ou réorganiser le processus d’expression, de communication ou de relation.
Nécessité de la formation continue
pour l’art-thérapeute
Il est important de compléter la formation universitaire reçue par une formation continue comme dans toute profession en évolution.
De plus il est essentiel que notre travail soit suivi par un superviseur pour mieux comprendre le sens des affects qui nous traversent, pour nous même et dans la relation avec la personne que nous accompagnons.
Notre pratique prend donc appui sur notre travail personnel tant dans le domaine artistique que thérapeutique.
  1. La prise en charge
Chaque prise en charge d’art-thérapie commence par une rencontre préalable pour connaître l’histoire et la demande de la personne, lui expliquer le cadre et le fonctionnement de l’atelier, les techniques proposées.
Nous fixons ensemble un objectif de travail qui évolue au cours du bilan que nous faisons toutes les 4 ou 5 séances ou en fonction du besoin. Nous évoquons aussi la durée des séances et leurs fréquences.
La durée des séances et de la prise en charge est très variable en fonction de l’objectif et de la difficulté rencontrée par la personne de 3 mois à 2 ou 3 ans.
L’accompagnement d’une équipe soignante ou du médecin traitant est nécessaire dans les cas de crises.
  1. Les effets de l’activité artistique
Avec l’activité artistique nous passons par une succession d’étapes qui s’enchaînent dans le temps présent.
Cela permet de maîtriser une situation, d’être en phase avec son temps interne et de l’engrammer d’une façon positive.
La personne dans les premières séances arrive souvent avec une certaine appréhension. Du début où elle a peur, à la fin où elle est fière d’être allé au bout, cette sensation : « Je suis fier d’être allé jusqu’au bout. » le patient l’a engrammé avec une émotion de plaisir.
Cela permet de contacter d’une façon différente son intuition, son instinct et ses mémoires corporelles. Ce n’est pas le but qui compte mais le chemin parcouru pour y arriver.

Le rôle de l’émotion
L’émotion positive ou négative est très importante dans la capacité d’attention, de concentration et de mémorisation.
Elle est primordiale dans la capacité de symbolisation.
Toute activité artistique sollicite de manière puissante le système émotionnel de notre cerveau limbique. Il est relié aux mémoires personnelles de chacun.


POINTS DE VUE D'AUTEURS
L'émotion semble-t-il, a été négligée pendant toute une période par la neurobiologie. Françoise Lotstra, professeur de neuroanatomie et chef de clinique en psychiatrie à l’Hôpital Erasme (Université libre de Bruxelles), indique que « depuis peu, encouragés par la découverte des fondements neuronaux de certaines fonctions cognitives, les neurobiologistes ont abordé de façon plus audacieuse le domaine des émotions » Ils se sont interrogés sur le rôle du cerveau dans les émotions et ont réfléchi sur la définition même de l’émotion. L’auteur la donne comme « un sentiment, un phénomène mental traduit par une expression somatique » et elle estime que chaque émotion dispose d’un circuit neuronal spécifique.

Françoise LOTSTRA  - Le cerveau émotionnel ou la neuroanatomie des émotions. De Boeck Université Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux
http://www.cairn.info/revue-cahiers-critiques-de-therapie-familiale-2002-2-page-73.htm



"Notre expérience du temps est directement liée aux rythmes auxquels on s’accorde. Le temps instinctif est lié aux rythmes naturels. Un grand exemple de ce lien, c’est le phénomène des oiseaux migrateurs, ou celui des mouvements de transhumance : il existe une intelligence instinctive du temps, qui se calque naturellement sur les rythmes naturels, dans un accord parfait.
Mais notre expérience du temps se modifie dès que nous quittons la dépendance à ces rythmes-là. On sait bien, par exemple, que le temps est très long pour un amoureux qui attend à un rendez-vous. L’expérience du temps émotionnel n’a rien à voir avec le temps instinctif qui est, lui, en adéquation avec les rythmes naturels. Notre expérience du temps est fonction, en fait, de l’espace à parcourir pour obtenir l’objet de gratification."

Yvan AMAR  – La pensée comme voie d’éveil – éditions, le Relié Poche, collection Sagesses. – page 59.
Yvan Amar (1950-1999) est un philosophe novateur et est considéré comme un des sages qui ont éclairé la fin du XXème siècle
http://www.editions-du-relie.com/Yvan-Amar

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